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Élections municipales 2014 La pression verte

« La question de la place du jardin dans la ville appartient à tous. Plus nous serons nombreux à la poser, plus nous serons sûrs que demain, il y aura plus de jardins dans ma ville », assure le Pacte pour le jardin. De son côté, le Pacte végétal invite les collectivités à acheter les plantes près de chez elles.(c)Valérie Vidril « La question de la place du jardin dans la ville appartient à tous. Plus nous serons nombreux à la poser, plus nous serons sûrs que demain, il y aura plus de jardins dan

L'approche des 23 et 30 mars offre l'occasion aux acteurs du végétal d'interpeller les candidats.

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L'approche des 23 et 30 mars offre l'occasion aux acteurs du végétal d'interpeller les candidats.

À l'approche des élections municipales des 23 et 30 mars, différentes voix s'élèvent pour inciter les candidats à s'engager sur la voie verte. Le Pacte pour le jardin (www.pacte-jardin.fr), constitué à l'occasion des élections présidentielles de 2012, poursuit son action en interrogeant les candidats dans dix grandes villes sur la manière dont ils voient la place du végétal dans la cité de demain. Les sept questions posées aux candidats concernent leurs objectifs de végétalisation à horizon 2020, le jardinage à l'école, les espaces verts « thérapeutiques » dans les hôpitaux, le jardin nourricier, les jardins collectifs vecteurs de lien social, la loi Alur (dont une disposition vise à permettre d'imposer une surface minimale dédiée au maintien de la biodiversité et de la nature en ville), les ceintures vertes. Les réponses reçues doivent être publiées sur le site web du Pacte et sur sa page Facebook.

Un pacte pour la production françaiseJuste avant le Salon du végétal, les producteurs de végétaux d'ornement des Pays de la Loire ont lancé le Pacte végétal « Achetez vos végétaux près de chez vous » à destination des collectivités, des villes, des paysagistes et des cabinets d'urbanisme (www.pacte-vegetal-paysdelaloire.fr). Cette initiative est portée par le BHR (Bureau horticole régional), la FNPHP Grand Ouest, l'Arfho (Association régionale filière horticole ornementale), la station d'expérimentation Arexhor Pays de la Loire et Végépolys. La lettre des producteurs ligériens rappelle la place des Pays de la Loire dans la filière, puis mentionne la fragilité économique du secteur et le poids de la concurrence étrangère : « Actuellement, ce sont sept plantes sur dix qui sont importées pour le marché du paysage et des collectivités », au détriment de l'économie locale (disparition d'emplois directs et indirects) mais également du développement durable (empreinte écologique). Les signataires énumèrent les points que devraient intégrer les achats de végétaux d'ornement et les appels d'offres de paysage : la provenance des végétaux, les contrôles phytosanitaires, l'acclimatation des plantes, la production éco-responsable (garantie notamment par le label Plante Bleue).

Pour des villes plus vertesDans ce contexte, le « Palmarès 2014 des villes les plus vertes de France » de l'Unep (Union des entreprises du paysage) arrive à point nommé pour interpeller les élus sur la place accordée aux espaces verts en milieu urbain. « Les élus doivent changer leur regard sur les espaces verts : les voir comme un investissement, non comme une dépense », souligne Catherine Muller, présidente de l'Unep (palmarès détaillé sur le site www.entreprisesdupaysage.org). Autre publication arrivant bien à propos, l'étude de Plante & Cité sur les bienfaits du végétal en ville, présentée lors du Salon du végétal. Val'hor, qui en a soutenu la réalisation, appelle depuis deux ans les élus et leurs équipes à se mobiliser en faveur d'une Cité verte (www.citeverte.com). L'interprofession dévoile six chantiers prioritaires à entreprendre sans tarder au niveau local, de l'accompagnement professionnel à l'engagement de moyens financiers, en passant par les critères de qualité et de proximité, les volets paysager du PLU et du permis de construire, et les appels d'offres. « À la veille d'échéances électorales majeures, faisons du végétal un projet sociétal et collectif ! », invite Dominique Douard, président de Val'hor.

V.V.

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